Tiny house, yourte, chalet : comment assurer un habitat léger ?

Il s’agit d’une habitation dite « alternative », qui se distingue de l’habitation classique, comme par exemple : un chalet, une tiny house, une roulotte, une maison container, …

En Wallonie, une habitation légère doit correspondre à au moins 3 des critères suivants : déplaçable, démontable, d’un faible poids, d’un volume réduit, sans fondation, qui n’est pas raccordée aux impétrants (réseaux d’électricité, eau, gaz, téléphone, …), auto-construite, ayant une emprise au sol limitée et sans étage. Elle doit aussi être destinée à l’habitation.

Vivre dans une habitation légère est souvent un mode de vie en soi. Voici quelques avantages d’une habitation alternative :

• Ecologique : elle est de petite taille et consomme logiquement moins d’énergie. Certaines sont dotées de panneaux solaires et possèdent une gestion de l’eau intelligente (récupération de l’eau de pluie et traitement des eaux usées).
• Economique : son coût de construction est faible. Peu de matériaux sont utilisés. Pour une tiny house, il faut compter en moyenne 50.000 euros.
• Sobriété : de petite taille, l’aménagement y est optimalisé. On ne garde que ce qui est nécessaire et on se débarrasse du superflu. C’est l’esprit « minimaliste » qui prime.
• Connexion avec la nature : souvent, ce type d’habitation se trouve un peu plus proche de la nature, pour autant que cela soit possible. C’est donc souvent un retour à l’essentiel et à l’authenticité.

#tinyhouse comporte plus de 2,8 millions de résultats sur le réseau social Instagram et bien plus encore dans Google. Bien que tendance, le nombre de tiny houses resterait très réduit. Certains avancent le chiffre de quelques centaines réparties entre la France et la Belgique. La législation n’est pas toujours très claire concernant les habitations légères, ce qui freine certains à sauter le pas.

Concernant l’habitat léger en tout genre, on estime son nombre à 25.000 en Wallonie. 

Point de vue législation, on passe très vite du rêve à la réalité. Les démarches peuvent être longues et complexes.

En Wallonie, l’habitat léger est reconnu et encadré par le Code wallon de l’habitation durable depuis le 1er septembre 2019. Certaines règles sont à respecter comme :

• L’obtention d’un permis d’urbanisme. Celui-ci est donc laissé à l’appréciation des communes, certaines étant moins enclines à voir l’arrivée d’un nouveau type d’habitat sur leur territoire.
• Le respect des règles de salubrité.
• Le recours à un architecte (mais dispense possible).
• L’emplacement dans une zone destinée à la résidence (zone d’habitat et zone d’habitat à caractère rural).
• Le terrain raccordé à l'eau, à l'électricité et aux égouts.
• Le respect des critères de performance énergétique des bâtiments (PEB), sauf si l’habitation fait moins de 50m² (ce qui est souvent le cas pour un habitat léger).

À Bruxelles et en Flandre, il n’existe aucun cadre légal aux habitations légères. Le Code bruxellois du logement reconnait uniquement l’habitat itinérant. La Région flamande reconnaît partiellement les roulottes et d’autres formes d’habitat expérimental. 
A noter qu’à Bruxelles, un permis de bâtir est obligatoire au-delà de 9m² ; en Flandre, au-delà de 6 m².

Il est toujours préférable d’assurer votre tiny house, un chalet ou encore une maison container. Même si le coût de ce type d’habitat reste modéré, c’est souvent tout un projet de vie. Le voir partir en fumée ou ravager par une inondation est un risque existant. N’oubliez donc pas de protéger votre investissement.